Textes inspirants
Sois ce que tu es
Connaître le Soi, c’est être le Soi et « être » veut dire existence, sa propre existence. On ne nie pas non plus sa propre existence qu’on ne nie celle de ses propres yeux, bien qu’on ne puisse pas les voir. Le problème se trouve dans votre désir de faire du Soi un objet, de la même manière que vous faites de vos yeux des objets lorsque vous placez un miroir devant eux. Vous avez tellement été habitué à tout considérer comme des objets que vous avez perdu la connaissance de vous-même, tout simplement parce qu’on ne peut pas faire du Soi un objet. Qui peut connaître le Soi ? Le corps, qui est insensible, peut-il Le connaître ? Vous parlez de votre « je » et vous y pensez constamment et pourtant, si l’on vous pose la question, vous en niez toute connaissance. Vous êtes le Soi et cependant vous demandez comment connaître le Soi. Où est donc la lila de Dieu ? Et où est sa cruauté ? C’est parce que les gens nient le Soi que les shastra (traités) parlent de maya, lila, etc.
Shri Ramana Maharishi
Extrait de "Sois ce que tu es"
Editions Almora
Extrait de "Sois ce que tu es"
Editions Almora
Extrait de « L’appel de l’être » de Ramesh S. Balsekar
Shankara a dit que le monde phénoménal est irréel, et on l’a qualifié d’athée. Le contexte dans lequel il employait le mot « irréel » fait l’objet d’une grande incompréhension. En qualifiant le monde phénoménal d’irréel, il entendait que ce monde est comme une ombre, qui ne peut exister en l’absence d’un objet pour la projeter. Son existence dépend de quelque chose d’autre. C’est en ce sens que le monde phénoménal est irréel, car c’est une réflexion du nouménal.
En d’autres termes, la Subjectivité, ou Noumène, transcende la manifestation phénoménale. Le Sujet Absolu et l’objet identifié ne sont pas deux. Cette identité entre le non-manifesté et le manifesté est l’un des premiers aspects de base de la compréhension. Il ne s’agit pas d’une identification au monde. Si vous parlez d’identification au monde, il y a toujours deux. La chose à comprendre, donc, est la suivante : tout ce qui existe est la Conscience qui se manifeste ; et dans cette manifestation totale se trouvent des objets qui diffèrent énormément, chacun possédant son individualité propre. J’ai entendu dire que non seulement les empreintes digitales diffèrent pour chaque être humain, mais que chaque voix peut être identifiée par des machines très sensibles ; même les battements de cœur diffèrent d’une personne à l’autre. Et pourtant, dans toute cette diversité, il y a toujours cette Unité. Cette Unité qui fonctionne en tant que Totalité, en tant qu’élément subjectif, est commune à toutes les créatures douées de perception. Cette compréhension fait disparaitre la séparation. La diversité du divers est vue, mais seulement là où elle se trouve : en surface.
Extraits du chapitre 26 de la Ribhu Gîtâ : Le Coeur
La Ribhu Gîtâ est un texte mystique indien. Ramana Maharshi a contribué à le faire connaître en Occident en le citant souvent comme référence. Il avait été surpris de découvrir dans ce chant la description exacte de sa Réalisation.
DEMEURER EN TANT QUE " CELA " MÊME
RIBHU :
2. Cela qui est la Réalité suprême [Brahman], le Soi de tout, de la nature de l'existence-conscience-félicité, le Soi de toute chose, le Soi suprême – demeure constamment en tant que Cela même.
3. "Tout ceci" est de la nature du Soi, qui ne connaît ni commencement ni fin et que rien ne surpasse. Cela qui n'est pas plus l'action que l'inaction – demeure constamment en tant que Cela même.
4. Cela où ne se trouve aucune peur liée à la dualité ; Cela où s'éveille la non-dualité, où ne règne pas plus la quiétude que l'inquiétude – demeure constamment en tant que Cela même.
5. Cela où il n'est rien qui participe de la volition [sankalpa], où la méprise est absente et où, semblablement, la pensée est inexistante – demeure constamment en tant que Cela même.
6. Cela où ne se trouve rien en la Réalité, où toute conviction [bhava] est illusion, et où rien du monde n'existe – demeure constamment en tant que Cela même.
7. Cela qui ignore l'existence ou la non-existence, ainsi que les illusions dues aux méprises mentales, et où le mot même de "méprise" est inconnu – demeure constamment en tant que Cela même.
8. Cela où n'est aucun plaisir, où n'est aucune idée que je suis le corps, et où il a été renoncé à tout sankalpa – demeure constamment en tant que Cela même.
12. Cela qui n'abrite aucun sage ni aucune sagesse, aucune chose d'un côté et son contraire de l'autre, et aucun défaut ou non-défaut – demeure constamment en tant que Cela même.
Pour lire la suite du texte :
DEMEURER EN TANT QUE " CELA " MÊME
RIBHU :
2. Cela qui est la Réalité suprême [Brahman], le Soi de tout, de la nature de l'existence-conscience-félicité, le Soi de toute chose, le Soi suprême – demeure constamment en tant que Cela même.
3. "Tout ceci" est de la nature du Soi, qui ne connaît ni commencement ni fin et que rien ne surpasse. Cela qui n'est pas plus l'action que l'inaction – demeure constamment en tant que Cela même.
4. Cela où ne se trouve aucune peur liée à la dualité ; Cela où s'éveille la non-dualité, où ne règne pas plus la quiétude que l'inquiétude – demeure constamment en tant que Cela même.
5. Cela où il n'est rien qui participe de la volition [sankalpa], où la méprise est absente et où, semblablement, la pensée est inexistante – demeure constamment en tant que Cela même.
6. Cela où ne se trouve rien en la Réalité, où toute conviction [bhava] est illusion, et où rien du monde n'existe – demeure constamment en tant que Cela même.
7. Cela qui ignore l'existence ou la non-existence, ainsi que les illusions dues aux méprises mentales, et où le mot même de "méprise" est inconnu – demeure constamment en tant que Cela même.
8. Cela où n'est aucun plaisir, où n'est aucune idée que je suis le corps, et où il a été renoncé à tout sankalpa – demeure constamment en tant que Cela même.
12. Cela qui n'abrite aucun sage ni aucune sagesse, aucune chose d'un côté et son contraire de l'autre, et aucun défaut ou non-défaut – demeure constamment en tant que Cela même.
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Ce texte, et de nombreux autres, sont magnifiquement lus sur la chaine YouTube "le Vieux Sage". En plus des audios, il poste quotidiennement une citation de paroles de sages de différentes traditions.
Nous apprécions beaucoup sa lecture claire et posée. |
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Annamalai Swami, un homme simple
Un astrologue avait prédit au père d’Annamalai Swami que son fils serait vraisemblablement un sannyasin (un renonçant errant). Pour empêcher cette vocation, son père essaya de l’empêcher d’apprendre à lire et à écrire, considérant qu’il ne pourrait pas ainsi s’intéresser aux écritures sacrées. Annamalai s’initia à la lecture par lui-même, en déchiffrant deux livres de spiritualité qui l’avait attiré. Au cours de l’année 1928, à l’âge de 21 ans, il rencontra son maître, Ramana Maharshi. Pendant dix années, il le servit avec une profonde dévotion. A la suite d’une expérience de sa vraie nature, il décida de s’éloigner de lui, pour se consacrer à l’intégration de la Réalité. Pendant plusieurs décennies, il poursuivit une méditation intense, pour finir par atteindre la réalisation du Soi. |
C’était un homme très simple et son exemple illustre qu’aucune qualification particulière n’est requise pour atteindre ce que chacun est déjà, mais la foi et la ferveur sont de précieuses alliées.
Dans son enseignement il citait souvent son maître, comme dans l’exemple ci-dessous (tiré de son livre « La Corde et le Serpent »).
Voici ce que m’a enseigné Bhagavan : « Si vous voulez comprendre le Soi aucune sadhana traditionnelle n’est requise. Vous êtes éternellement le Soi. Soyez présent au Soi en travaillant. Soyez convaincu d’être le Soi et non le corps ou le mental, et fuyez toujours la pensée : « Je ne suis pas le Soi ». »
Évitez les pensées qui vous limitent et vous font croire que vous n’êtes pas le Soi.
Un jour, j’ai imploré Bhagavan : « Vous avez atteint les hauteurs de la vie spirituelle, vous êtes au sommet de la colline tandis que moi, je suis encore au pied. Je vous en prie, aidez-moi à atteindre le sommet. »
Il m’a rétorqué : « Si vous renoncez à la pensée « je suis en bas de la colline », cela suffit. Si vous y parvenez, il n’y aura aucune différence entre nous. Il n’y a que vos pensées pour vous persuader que je suis au sommet et vous, en bas. Si vous pouvez abandonner cette différence, tout ira bien. »
Dans son enseignement il citait souvent son maître, comme dans l’exemple ci-dessous (tiré de son livre « La Corde et le Serpent »).
Voici ce que m’a enseigné Bhagavan : « Si vous voulez comprendre le Soi aucune sadhana traditionnelle n’est requise. Vous êtes éternellement le Soi. Soyez présent au Soi en travaillant. Soyez convaincu d’être le Soi et non le corps ou le mental, et fuyez toujours la pensée : « Je ne suis pas le Soi ». »
Évitez les pensées qui vous limitent et vous font croire que vous n’êtes pas le Soi.
Un jour, j’ai imploré Bhagavan : « Vous avez atteint les hauteurs de la vie spirituelle, vous êtes au sommet de la colline tandis que moi, je suis encore au pied. Je vous en prie, aidez-moi à atteindre le sommet. »
Il m’a rétorqué : « Si vous renoncez à la pensée « je suis en bas de la colline », cela suffit. Si vous y parvenez, il n’y aura aucune différence entre nous. Il n’y a que vos pensées pour vous persuader que je suis au sommet et vous, en bas. Si vous pouvez abandonner cette différence, tout ira bien. »
La conscience
Extrait du Tantraloka. Abhinavagupta, traduit par Lilian Silburn et André Padoux ![]()
Morceaux choisis du Sin Sin Ming
« Si l'œil ne dort pas… » Attribué au troisième patriarche chinois Sengcan. ![]()
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Une conversation sur l’art
Tirée de « Qui suis-je ? La quête sacrée De Jean Klein ![]()
Lâcher l’affaire
Tiré de « Dialogue avec Mooji. Le souffle de l’Absolu » aux éditions Almora ![]()
De la pauvreté
Tiré des Sermons de Maître Eckhart ![]()
Sphota, éclosion du bourgeon du sens
Tiré du Sanskrit, souffle et lumière. Voyage au cœur de la langue sacrée de l’Inde De Colette Poggi ![]()
La vraie vision : le sama-darshan
Tiré de Carnet de pèlerinage de Râmdâms ![]()
L'émotion ne nous empêche
pas d'être tranquilles Par Eric Baret ![]()
- La vie ne tente plus de la comprendre
- La plupart des gens ignorent que le monde est beau - Le sublime est un départ (Lettre à Helmuth Westhoff) Rainer Maria Rilke ![]()
La vérité est un pays sans chemin
par Krishnamurti ![]()
L’archer et la cible
Par Lilian Silburnextrait de la préface à sa traduction des Shivasutra ![]()
Citations de la Bhagavad Gîtâ sur le non-agir
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Introduction au shivaïsme tantrique cachemirien
par Jean Bouchart d'Orval ![]()
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L’inscription sur l’esprit
extraits d’un poème qui doit avoir quelque 1.400 ans. Il a été rédigé par un des premiers maîtres du Tch’an. ![]()
Il n’y a ni la servitude ni la libération
Extraits de l’Ashtavakra gîtâ ![]()
Ma nature est Béatitude
Extrait de l’Avadhûta gîtâ, Editions Accarias ![]()
De la non-intention
Tiré de Transmettre la lumière de Jean Klein ![]()
Ô, toi, âme pacifiée...
Kitab Al Mawaqif tiré de Écrits spirituels d'Abd El Kader, présentés et traduits de l'arabe par Michel Chodkiewicz ![]()
La liberté
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L'acteur et la conscience du tout
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Méditation
Par le Patriarche Athenagoras ![]()
Ne vous laisser pas rêver par quelqu'un d'autre que vous-mêmes
Par Julos Beaucarne Tiré du «Jaseur Boréal» ![]()
Du détachement
Par Maître Eckhart ![]()
Tristesse, sentiment ultime
Extrait du livre Le seul désir. Dans la nudité des tantra par Eric Baret ![]()
Ishâ Upanishad
D’après la traduction de Jean Herbert Trois Upanishads (Ishâ, Kena, Mundaka) Shri Aurobindo ![]()
Upanishads du Yoga (extraits)
traduit du sanskrit par Jean Varenne ![]()
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